Les menstruations dans les différentes cultures

Ma revendication en tant que femme c’est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte à m’adapter au modèle masculin” Simone Veil

En tant que leaders et managers, il est essentiel de comprendre et de respecter les diverses cultures présentes dans nos équipes. Une des réalités auxquelles nous sommes confrontés est celle des règles féminines, un sujet souvent tabou mais qui mérite notre attention et notre sensibilité. Dans cet article, nous en explorerons les perceptions et les pratiques dans différentes cultures à travers le monde.

Dans de nombreuses cultures, les menstruations sont considérées comme un événement naturel et normal de la vie d’une femme. Chaque culture a sa propre manière d’aborder les menstruations, avec des traditions et des croyances uniques.

Tour du monde

Dans certaines parties du monde, les menstruations sont entourées de stigmatisation et de tabous. Par exemple, dans certaines cultures africaines, les femmes sont exclues de la société pendant leurs règles en raison de croyances superstitieuses selon lesquelles elles porteraient malheur. Cette exclusion sociale peut entraîner une discrimination et des obstacles à l’éducation et à l’emploi pour les femmes.

Certaines traditions ou croyances peuvent imposer des restrictions ou des pratiques spécifiques durant cette période. Par exemple, dans certaines régions d’Inde, les femmes sont exclues des activités quotidiennes et des lieux de culte durant leurs règles.

En contraste, certaines cultures, comme celles des peuples indigènes d’Amérique du Nord, célèbrent les menstruations en tant que rite de passage et source de pouvoir féminin. Ces communautés reconnaissent le lien profond entre les femmes, la nature et la fertilité, et organisent des cérémonies spéciales pour honorer les menstruations.

Autre exemple encore, au Canada, une campagne appelée “Your Period” vise à sensibiliser le public et à briser les tabous entourant les menstruations. L’objectif est d’éduquer les gens sur les menstruations et de créer un espace où les femmes peuvent en parler ouvertement, sans honte ni stigmatisation. Cette initiative met en lumière l’importance d’une communication ouverte et d’une compréhension mutuelle entre les sexes.

Et chez nous

En France, le sujet du congé menstruel a récemment fait l’objet de discussions animées. Ce congé permettrait aux femmes de prendre du temps pour elles-mêmes pendant leurs règles, afin de mieux gérer les symptômes parfois inconfortables associés à cette période. Cette proposition reconnaît l’impact que les menstruations peuvent avoir sur la santé et le bien-être des femmes, et vise à favoriser un environnement de travail plus compréhensif et inclusif.

L’environnement de travail est de la responsabilité du leader. Il est essentiel qu’il soit respectueux et inclusif pour tous. Pour cela, une prise de conscience des différentes perceptions culturelles est nécessaire, notamment au sujet des menstruations et de l’impact que cela peut avoir sur nos employés. Éduquer notre équipe sur ce sujet, encourager des conversations ouvertes et sensibles, et fournir des aménagements raisonnables lorsque cela est possible peuvent contribuer à créer un lieu de travail accueillant pour tous.

Le saviez-vous ?

Selon l’OMS, l’endométriose affecterait environ 10 % des femmes et des filles en âge de procréer dans le monde entier, ce qui équivaut à 190 millions de personnes.

D’après les informations du ministère de la Solidarité et de la Santé, environ 1,5 million de femmes en France sont concernées par l’endométriose.

Les premières menstruations surviennent généralement vers l’âge de 12 ans chez les femmes et persistent pendant une période de 32 à 42 ans. Chaque mois, les dépenses liées à l’achat de serviettes hygiéniques, tampons et analgésiques s’élèvent en moyenne entre 10 et 15 euros, soit environ 100 à 150 euros par an (selon la CAF).

Une évaluation de la consommation moyenne de tampons et serviettes hygiéniques d’une femme menstruée représente entre 100 et 150 kg de déchets de son adolescence à sa ménopause.